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Tenebrae Fabulae

"Black female in the crossroads

Bestial rage to spill blood

Not animal, can fly and kill"

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Black female évoque la légende de la femelle noire, qui se racontait déjà sous le règne de Louis XIII, dans la région de Romorantin (Loir-et-Cher). La "femelle noire" était le nom donné à la vieille, une femme sans âge, ridée comme de la terre sèche, maigre comme un fiévreux, bizarre et mal famée. Sorcière avérée, on la fuyait comme la peste. Il se disait par les paysans, en assurant qu'il s'agissait de la vérité, qu'elle pouvait se changer en animal féroce pour tuer les promeneurs nocturnes et même qu'elle pouvait voler.

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Visuel Devil's bridge.jpeg

​"The devil demanded a life in return
To build this wicked bridge of doom
The villagers found a clever turn
Sacrificing a cat to avoid their doom"

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The Devil's bridge fait référence à la construction du pont de la ville de Beaugency (Loiret). Ce pont, dont l’ouvrage est attesté depuis le XIIe siècle, souvent remanié, donnait lieu à péage. Sur la troisième arche, se trouvait la chapelle Saint-Jacques destinée à l’accueil des pèlerins. Long de plus de 400 mètres, ce pont compte 23 arches. La légende attribue sa construction au Diable, qui l’aurait construit en seulement une nuit en exigeant une âme en échange. Les habitants lui offrirent un chat. Depuis, les Balgentiens sont appelés les chats.

​"Three days before, she appears
Performing her penance in silence
White-dressed, lean and pallid
she does her duty, you know why"

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Bean Nigghe raconte les lavandières de nuit, personnages de légende, créatures féminines ou revenantes, rencontrées de nuit, nettoyant un linge dans un cours d'eau ou un lavoir. Ce linge, selon les évocations populaires, représente l’âme du futur défunt qui était lavée la nuit précédente sa mort. Nous retrouvons les premières traces de cette légende, très présente dans le Berry, dans des textes gaéliques du VIIIème siècle. Ces scènes au bord de l'eau sont souvent une référence à l'Autre monde celtique et aux anciennes déesses guerrières.

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"Blood will flow like a river on an autumn afternoon

No matter how long it will takes, hate will be our only guide"

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Dans A New age has come, le sorcier invoque les âmes des condamnés du procès du carroir (château de Sens-Beaujeu sous le règne de Henri III du 21 décembre 1582 au 30 mars 1583). Il invite les six suppliciés à revenir se venger en faisant couler le sang des descendants des bourreaux, jusqu’au dernier.

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"I see these shadows spinning around me

They answered, I called them ! "

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Lors deTorning the veil, le sorcier réalise un rituel, une cérémonie nécromantique, une nuit de Samain. Il réalise les invocations nécessaires au déchirement du voile entre les mondes. A moins que ce ne soit que des perceptions hallucinatoires issues de sa folie ? A noter, le refrain en latin qui est issu d’un grimoire de sorcellerie médiévale.

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"The ancient stones bear marks of time,
Witness to rituals deemed a crime.
We raise our voices, we won't forget,
The deities that pagans once met."

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Gods of old est à la fois d’un cri de haine à l’encontre de la religion chrétienne, qui pour s’imposer, a détruit et sali les anciens lieux sacrés et d’une revendication à honorer les anciens dieux païens, légitime sur nos territoires.

 

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"Fawn trainer of bloody nights
You hunt ! Those who lose their way
When night has fallen in the moonlight
You stalk for their final breath"

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Enfin, cet album, puisant ses inspirations dans les légendes du Berry et ses alentours ne pouvait pas se clôturer sans évoquer les meneurs de loups.

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Wolf leader évoque ce personnage décrit comme un sorcier, un ancien loup-garou ou un lycanthrope. Grâce à un pacte avec le Diable, il ne subit pas la métamorphose mais, peut diriger les meutes. Ils charment les loups avec de la musique ou des formules magiques et les cachent pendant les battues.

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Des sources anciennes attestent que, du moins dans le Berry, des montreurs de loups, généralement des hommes hirsutes et sauvages, parcouraient les villages avec des loups apprivoisés en quêtant ou en effrayant la population. On trouve des traces d'intervention de meneur de loups dès 1658.

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